Cartographie mitochondriale de la France

Ce papier de Richard est un peu ancien (2007): An mtDNA perspective of French genetic variation, mais il donne une vision intéressante de la répartition des différents haplogroupes d’ADN mitochondrial dans notre pays. De plus un papier analogue concernant l’ADN du chromosome Y en France est en cours de diffusion et devrait bientôt sortir.

Un total de 868 échantillons français, dont 788 issus de 12 régions géographiques, et 80 sans origine connue a été étudié, De plus, des données issues de précédentes études ont été intégrées, ce qui porte le nombre d’échantillons pour la France a 1385:
2007 Richard Figure 1

Les données ont été ensuite comparées aux résultats obtenus dans diverses études préalables pour différents pays européens.

Pour chaque échantillon de cette étude, les auteurs ont testé la région HVRI et quelques SNP de la région codante qui permettent de discriminer les principaux haplogroupes européens.

Les résultats montrent que la France ne diffère pas beaucoup de ses voisins européens:
2007 Richard Table S1 1
2007 Richard Table S1 2

L’haplogroupe le plus fréquent est H avec 45,56%, suivi par K (8,74%), U5 (8,30%), T (8,52%), J (7,76%) et V (4,77%).

Le Pays-Basque se démarque par son très fort taux d’haplogroupe H: 58%. Il se rapproche ainsi de la région Basque espagnole. Par contre ces deux régions basques se distinguent par les haplogroupes U4 et U5. Les basques français ont un taux élevé d’haplogroupe U4: 6,17% et un faible taux d’haplogroupe U5: 2,47%. A l’inverse les basques espagnols n’ont pas de U4 et un fort taux de U5: 12,18%. Les basques français et espagnols se distinguent également par l’haplogroupe J. Il est très important chez les basques français: 17,28% et faible chez les basques espagnols: 2,56%. Ainsi le peuple basque ne pas être considéré comme un reliquat paléolithique car l’haplogroupe J est un marqueur caractéristique du flux génétique néolithique.

En Bretagne, le Finistère se rapproche plus des pays celtiques que le Morbihan et la Loire-Atlantique. De plus l’haplogroupe U5 est particulièrement fréquent dans le Finistère: 15%.